Une nouvelle rubrique sur le blog aujourd’hui, celle de la découverte de photographe. Parmi mes contacts plus ou moins proches ou même en parcourant le web, il n’est pas rare de découvrir ou rencontrer des photographes de talent. Et plutôt que les garder pour moi je pense qu’il est plus intéressant de vous les faire partager. Aujourd’hui je vais donc vous faire découvrir Aurélie Humez, que j’ai découverte de manière particulière, grâce à mon professeur de guitare.
Présentation:
Aurélie est une jeune photographe française, originaire de la région parisienne, qui a su développer un style photographique bien à elle. On retrouve dans sa galerie divers types de photographies, paysage, portrait, studio, etc.. Qui ont toutes un point commun: la sensibilité. C’est probablement ce qui m’a le plus frappé chez elle, cette capacité à prendre en photo des choses qui paraîtraient sans grand intérêt au premier abord, mais qui ressortent au travers de sa vision avec un petit quelque chose en plus qui vous touche.
De plus son travail de « séries » est assez remarquable et vous fait voyager dans son univers grâce a des idées pas toujours conventionnelles. Comme la série « Nature morte » dans laquelle elle expose littéralement des éléments morts venant de la nature, faisant ressortir un côté un peu morbide; ou bien dans la série « 21« , ma préférée, où elle nous présente une série de 20 personnages un peu « psychédélique », en jouant sur une composition blanche très « clinique » opposée à des éléments noirs ou colorés tranchants totalement avec le blanc « pur ».
En bref une galerie qui vous fera certainement réfléchir afin de comprendre le sens de certaines images et qui fait ressortir une réelle imagination et un univers bien à elle.
Pour en savoir un peu plus sur elle, je vous propose une petite interview d’Aurélie qui a gentiment accepté de jouer au jeu des questions-réponses avec moi.
Interview:
Bonjour Aurélie, pourriez-vous vous présenter en quelques lignes et nous décrire votre parcours en photographie ?
Un jour je suis tombée sur l’appareil photo de mes parents et j’ai tout de suite voulu m’essayer à la photographie. Dès mes premiers négatifs développés, j’étais amoureuse. Après le lycée, j’ai essayé pas mal d’études différentes. J’ai tenté la décoration intérieure, la fac d’anglais, la communication … mais finalement, j’ai suivi mon amour pour la photographie. Je me suis donc lancé dans une formation de 3 ans dans un CFA, ce qui m’a permis de suivre mes études de photo tout en travaillant directement dans le milieu. Actuellement je travaille dans un studio spécialisé dans la photographie publicitaire.
Quel est votre style de photos préférées ? Paysage ? Portrait ? Concert ? etc …
J’ai deux « domaines de prédilection ». J’affectionne beaucoup le portrait, enfin, les photographies dans lesquels on peut remarquer une présence humaine. En réalité, j’aime tout particulièrement la mise en scène. Et, complètement différent, j’adore les photos de nature.
Quel matériel utilisez- vous de manière générale ?
Je travaille avec un boîtier numérique Canon et pas mal d’objectifs (j’ai une plage qui me permet d’aller du 10 mm au 200 mm). Comme je traite la plupart de mes sujets en studio, j’utilise des flashs appropriés. Par contre, quand je photographie en extérieur, je favorise la lumière du jour. D’ailleurs j’ai toujours le vieil argentique de mes parents (que je me suis appropriée), et je shoot souvent avec en extérieur. J’utilise la plus part du temps des négatifs d’une sensibilité de 800 ISO pour avoir du grain sur mes images. Ah et bien sûr, j’ai mes deux petits « joujoux » qui font de la lomographie: un Fish eye et un Holga. Je m’amuse souvent à faire des surimpressions.
Quelle importance attribuez-vous au post traitement ? Simple développement ? Retouches plus poussées ?
On est tous habitués à voir des images parfaites de nos jours. Que ce soit un simple post traitement pour mettre sa patte dans sa photo ou une réelle modification du sujet photographié, la retouche est devenue indispensable. De plus les outils informatiques actuels nous permettent de rattraper pas mal d’erreurs, alors on est forcément tentés d’être moins soigneux lors de la prise de vue. Pour ma part, je l’utilise pour modifier quelques détails que j’estime n’être que parasite à la lecture de l’image et pour changer la colorimétrie, bref pour m’approprier d’avantage ce que j’ai photographié. Par contre, je n’aime pas vraiment les montages. Je préfère mille fois prendre la peine de rechercher un accessoire dont j’ai besoin plutôt que de le rajouter via un logiciel.
Auriez-vous une photographie dont vous aimeriez nous raconter l’histoire, une anecdote à son propos ou simplement en faire une analyse rapide ?
Bonne question ! Quasiment toutes mes photographies ont une histoire ou sont assez réfléchis alors pourquoi vous parlez d’une photo plutôt que d’une autre… Hum, c’est difficile. Je vais plutôt vous renvoyer la balle en vous disant d’aller jeter un coup d’œil sur ma série « La lecture dépend du lecteur » et de vous laisser embarquer dans votre imaginaire. C’est à vous d’analyser les photos qui vous parlent ;).
Qu’elles sont les photographes qui vous ont inspirés vous inspire toujours ou que vous aimeriez nous faire connaître ?
Mon inspiration ne vient pas forcément de photographes. Je peux très bien m’inspirer d’un film, d’une musique, d’une situation, d’une actualité… bref de tout ce qui m’entoure. Cela dit, je peux quand même vous citer mes photographes préférés, même si leurs travaux ne coïncident pas avec les miens : Sarah Moon, Arthur Tress, Richard Avedon et Nick Brandt.
Je vous laisse le mot de la fin.
Alors ce sera ma devise : Qui ne tente rien n’a rien. Et merci pour cette interview.
Encore merci à Aurélie d’avoir répondu à mes questions, et bonnes continuations à elle.
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