J’en profite pour vous faire part d’une nouvelle rubrique sur le site, les dossiers découverts. Le principe est simple. J’aime expérimenter de nouvelles choses, que ce soit des sports, des nouvelles technologies ou simplement des éléments de la vie quotidienne. Le but est ici de vous faire découvrir ces activités qui me plaisent et pourquoi pas vous incitez à sauter le pas.
Pour ce premier dossier de plusieurs articles j’ai choisi de vous parler d’un sport assez amusant: Le Slack (ou la slack, perso je dis généralement LA, mais d’après mes recherches, ce serait LE, bref).
Qu’est ce que c’est ?
Quand j’en parle avec des amis, souvent pour leur proposer d’en faire, beaucoup ne savent pas de quoi je parle. En fait le Slack est l’abréviation de « Slackline » qui signifie « corde souple » en anglais. Il s’agit donc de tendre une sangle de 2.5 ou 5 cm de large et d’une longueur à peu près infinie selon vos besoins (généralement entre 5 et 50 mètres) entre deux éléments permettant de soutenir cette sangle, le plus souvent il s’agit d’arbres. Bien sûr la sangle est tendue au-dessus du sol, enter 30 cm et 1 mètre en général, mais certains amateurs de sensations fortes peuvent en installer à 10 ou 300 mètres du sol, il s’agit alors de « Highline » (Corde en hauteur en gros) et il est alors nécessaire d’utiliser du matériel d’assurage en cas de chute.
La pratique rappelle souvent aux gens le funambulisme, et c’est vrai que les deux sont assez proches, mais alors pourquoi ne pas avoir gardé le même nom ? En fait la principale différence entre les deux pratiques est que chez les funambules, la corde est rigide et est une vraie corde tendue entre deux points. Dans le cas du Slack, la corde est en fait une sangle d’une certaine largeur et cette dernière est souple et généralement moins tendus qu’une corde de funambule, les sensations et la difficulté ne sont donc pas les mêmes.
Touching by Alexandre Buisse |
Historique ?
La légende dit que le Slack serait né en Californie au début des années 1980 dans le parc Yosemite, lieu très prisé des gens pratiquant l’escalade. Les parkings du parc possédant des blocs de béton reliés par des chaines souples, des grimpeurs auraient voulu tester leur équilibre en tenant et marchant sur ces chaines. Appréciant cette pratique, mais devant quitter le parking, oui ils étaient là pour grimper à la base quand même, ils auraient utilisé leur matériel d’escalade et notamment leurs sangles d’assurages ainsi que des mousquetons afin de reproduire les mêmes sensations entre deux arbres ou deux pitons rocheux. Le Slackline était né.
(Je précise que c’est l’histoire que j’ai retrouvée le plus souvent, mais en réalité personne ne sait vraiment comment cela a commencé.)
Depuis ce commencement ce sport s’est beaucoup développé grâce à sa facilité de mise en place, le matériel pour monter un Slack est très simple et cette dernière peut être installée un peu partout aussi bien en pleine nature qu’en milieu urbain. Différents types de Slack ont ainsi vu le jour, modifiant soit la tension à appliquer au Slack, sa forme, sa largeur, sa longueur, sa hauteur, selon les envies des utilisateurs, équilibre, sensations fortes, figures, etc… Les différents types de Slack seront détaillés dans un autre article.
Bienfaits/ risques ?
C’est bien joli tout cela, mais pour quoi faire du Slackline ? Et bien tout d’abord c’est un sport convivial et on s’amuse généralement beaucoup quand on débute à plusieurs. De plus la progression rapide, il faut en général une après-midi d’essai pour un néophyte pour parvenir à monter, tenir et marcher 5-6 mètres sur le Slack, ne décourage pas au premier abord les personnes voulant se lancer.
D’un point de vue plus sportif, le Slackline est conseillé pour la préparation de certains sports comme le surf, l’escalade, le ski ou encore la gymnastique. Car lorsque vous êtes sur un Slack, une des choses les plus importantes est le gainage de votre corps, c’est en partie ce qui vous permettra de tenir en équilibre plus facilement. Or ce gainage fait travailler tous les muscles des cuisses jusqu’aux épaules en passant les abdominaux. À force de pratique cela affine la silhouette, rend le corps ferme et faire mieux apparaître les muscles. Tout ce qu’il faut pour se sculpter un peu.
En plus de ce renforcement musculaire, le Slack demande beaucoup de concentration et aurait des vertus concernant la gestion du stress, l’amélioration de la concentration, un bien-être psychologique et bien sur un travail sur l’équilibre. D’un point de vue personnel, je trouve que cela fait aussi travailler la respiration et certains spécialistes utilisent le Slack pour récupérer après des fractures ou des problèmes d’articulations. Toutefois dans ces derniers cas, la pratique doit être encadrée et les exercices doivent être bien spécifiques.
Alors dit comme ça on semble être devant un sport parfait, je vais nuancer mes propos en signalant que c’est pas en faisant une heure de Slack par semaine que vous vous métamorphoserez en Apollon ou perdrez 10 kilos en 3 mois. Mais cela ne pourra à priori pas vous faire de mal.
Au niveau des risques, comme tous les sports, vous risquez de vous blesser. Une foulure ou une fracture peut arriver. Pour éviter cela faites attention aux endroits où vous installez votre Slack, on évite des tas de pierres autour du Slack, afin d’éviter de tomber dessus lors d’une chute. Les bases de la raison suffisent normalement à vous protéger des plus gros risques. Pensez tout de même à faire attention aux endroits où vous accrochez votre Slack. Vérifiez la santé de l’arbre, un arbre mort ne tiendra généralement pas la pression de la corde, et veillez si possible à ne pas détruire la nature ou bloquer des chemins lors de vos installations, c’est du bon sens, mais cela est important, car si vous ne respectez pas les lieux où vous pratiquez, certains lieux, comme les jardins publics pourraient à terme interdire la pratique dans leur enceinte et ce serait bien dommage.
Si j’ai oublié certaines choses, je vous invite à m’en faire part par e-mail ou en commentaire, je corrigerai.
Pour vous mettre en apétit, voici une vidéo d’un groupe partant faire un trip Slackline (bon c’est surtout de la Highline) en Californie:
À venir:
- – Les différents types de Slack
- -Comment installer un Slack
- -Les figures
- -Mes premiers pas en Slack